Juan Manuel Servin
Né à Mexico en 1962, Juan Manuel Servin se décrit volontiers comme un écrivain et un journaliste autodidacte. Auteur d’articles et d’essais pour de nombreux journaux mexicains, il a reçu le prix Fernando Benítez de la presse culturelle pour son texte « Les héritiers du diable ». Issu d’un milieu modeste, il commence à écrire en 1989 mais s’interrompt en 1993 lorsqu’il quitte le Mexique pour les États-Unis. Sans papiers, il y vit de petits boulots dans des restaurants, des stations essence et des greens de golf. Désirant découvrir l’Europe, il vécut de vagabondages d’abord en Irlande, puis en France pendant trois ans. Cette période de sa vie, marquée par le chômage et l’anonymat, est aussi celle qui le conduit à renouer avec ces aspirations d’écrivain. S’il ne se définit pas aujourd’hui comme journaliste au sens traditionnel du terme, Juan Manuel Servín se considère comme un écrivain ayant besoin du journalisme pour raconter des histoires marquées par une certaine immédiateté. Bénéficiaire du programme de résidence artistique Mexique-Colombie en 2005, il devient membre du Système National de Créateurs d'Art en 2006. Il est l’auteur de plusieurs romans dont Por amor al dólar (Planeta-Joaquín Mortiz 2006) et Al final del vacío (Mondadori 2007), et de recueils de nouvelles : Periodismo Charter (Nitro/Press-Conaculta, 2002), Revolver de ojos amarillos (Almadía 2006, réédité en 2008).